|
La SaintéLyon
Pour commencer,
depuis début septembre le plan d’entrainement est a respecter.
Mes entrainements
s’enchainent bien et sont agréables. Beaucoup de rendez-vous avec
le petit groupe de SaintéLyon et surtout les sorties longues avec
vtt. Pas de douleurs précises mais bien évidemment je passe voir
mon ostéopathe toutes les 3 semaines pour un contrôle. En accord
avec lui je lui ai donné mon plan d’entrainement et il s’engage à me
suivre sur toute la période, c’est un rdv que j’apprécie tout
particulièrement et qui m’a permis de ne pas avoir de bobo tout au
long de cette longue prépa
Enfin, la fin
cette longue préparation … un repas chez Saïda s’organise avec le
covoiturage. Le dernier mot du coach. Philipe une personne présente
tout le long de cette période du début à la fin. Il est là, dans le
froid, dans le noir, toujours le même, simple, humble, il booste,
il glisse un petit mot pour réconforter, sur la piste il recadre. Il
porte sur ses épaules notre réussite. Bon il est temps d’aller sur la ligne on rigole encore un peu mais c’est un peu crispé il va falloir partir pour 72 bornes de course et c’est du jamais fait pour moi et je prends vraiment conscience que ça va être très long, j’ai très peur !!! Un dernier bisou à ma chérie qui contre toute attente m’a accompagné et je suis très heureux de sa présence. (La préparation est difficile pour mes enfants et mon Isa car je suis très souvent absent pour courir) Nous sommes sur la ligne !!! Cyril, Thierry, David, Robin, Marc, Saida, Patou. Un cri de guerrier pour la petite foulée et nous voilà partis …..Tranquilles, tranquilles, quelle foule, quelle vague humaine sur cette route, un petit pipi entre garçons (Thierry Robin David et moi) s’impose et on laisse Saida partir. On la rattrape quelques kilomètres plus loin. Bon, il faut rappeler notre métronome à l’ordre de temps en temps mais rien de méchant. Le rythme est bizarre, très lent, j’aimerais lâcher les chevaux mais on se dit bien qu’il faut en garder pour la fin. Dès les premières côtes, nous marchons et nous restons groupé pour ne pas s’enflammer. On profite même pour faire une photo du serpent lumineux qui nous suit. Le binôme avec vomito fonctionne bien et tout se passe bien on passe le premier ravito on fait le plein d’eau et on repart, pas vraiment d’arrêt. On continue sur ce rythme en faisant attention les uns aux autres….. Au 2eme ravito je passe plus vite sur le ravito et perd mes copains. J’attaque ma partie solitaire je me lâche en descente et double beaucoup. Certains sont impressionnés par le phare qui leur arrive dessus certains me demandent c’est quoi cette lampe ?? haha…… J’ai mal à un genou en descente je n’ose plus attaquer !! Je calme un peu et commence à apprécier les montées pour marcher pas bon signe !!!!! je m’aperçois qu’il faut pas trop que je me retienne en descente. C’est moins douloureux d’être détendu que de se retenir qui fait mal aux cuisses et tape sur le genou. Donc je reprends à attaquer en descente je m’éclate, il y a du monde je fais souvent les bordures ou passe-droit dans les cailloux !!! Les cuisses sont dures, il fait froid sur certains passages dans les bois. Soucieux en jarrez !!! Avec le retour de vomito mais rapide car on se perd encore dans le ravito on se tel je l’attends mais pas aux bons endroits du coup on se rate. A la sortie forcement il est en train de vomir….. Mais il passe devant. Je reçois un texto du coach 6H29 (il ne dort pas !!!) « Allez accroche toi c’est bien continue pareil a David. Thierry et Robin sont justes devant. Super » Je suis en pleine euphorie le ravito m’a fait du bien et je m’enflamme et entame une course pour reprendre David ça c’est fait !!!! Et puis j’attaque descente plat relance mais jamais je ne vois de bouteille de lait accroché à un sac ni Robin. Après une dizaine de kilomètres, le coup de barre arrive et je rentre sur le ravito de Chaponost je sors fait quelques kilomètres et David arrive me reprend me dis « allez on finit ensemble » mais trop dur pour moi obligé de le laisser partir je veux finir.
Je passe en mode
éco pour résister et cette résistance est une épreuve !!!!! Dur la
fin, chaque montée, chaque minute me parait une heure, chaque
kilomètre est interminable je connais se finish mais il fait mal je
me retourne quelquefois en me disant tu vas voir Saïda ou Nath vont
arriver. Bon allez il faut que ça s’arrête. Derrière ligne droite mon pote est là et me filme. Je lui adresse un coup d’œil en passant et je pars passer cette fichue ligne, enfin !!!! Je suis finisher !!!!!! J’aperçois ma chérie (je ne pensais pas la voir là !) dans les gradins une décharge émotionnelle monte, les larmes sont là et ma gorge se serre. Je me répète sans cesse je l’ai fait 72 kms !!!! Je m’approche de la barrière pour la retrouver, ça fait du bien après un instant elle me dit « Saïda est déjà là, elle repart avec Cyril pas besoin de l’attendre » quoi ? Elle est déjà là et voilà encore à la ramasse putain après le Pilat-Trail la SaintéLyon chier !!!!!!
Je pars boire un
coup, je récupère mon t-shirt je le veux !!!! Je retrouve Thierry
sur les marches du podium un peu hagard …. Il retrouve du peps en me
voyant et nous partons nous restaurer avec ma femme et mon pote. A peine les pâtes attaquées, j’entends un rire derrière moi, c’est Nath !!!! La même qu’au départ, souriante, le même maquillage, rien a bougé… elle a fait 72kms et on dirait qu’elle arrive pour attaquer une course !!! Pour finir, on récupère vomito à son dernier ravito, il est bien branché vomito !!! Pour finir, une très belle expérience, un programme excellent, une course extraordinaire, un groupe génial, des personnes fabuleuses, des coureurs humbles, courageux, un coach adorable.Tout ça dans la petite foulée Merci à tous. Christophe
|